Antananarivo, 01 décembre, 2025 / 11:46 PM
Dans ses rapports réguliers sur son expérience en Afrique, Asher Kaufman, qui visite plusieurs pays africains pour développer le mouvement Children’s Rosary sur le continent, a écrit ceci au sujet de Madagascar :
« Mon travail ici paraît un peu différent de ce que je faisais au Kenya ou en Tanzanie. Cela s’explique par le fait que nous n’avions auparavant aucun groupe à Madagascar, et que même la familiarité des enfants avec le Rosaire y est moindre. »
Le jeune homme de 18 ans, originaire du Connecticut (États-Unis), est arrivé à Madagascar le 8 novembre, après avoir visité l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie et le Kenya dans le cadre de son voyage d’un an pour développer la dévotion mariale dans le monde.
Il a ensuite partagé avec ACI Afrique l’enthousiasme qu’il a observé chez les enfants malgaches après qu’ils ont prié le Rosaire pour la première fois en groupe.
Asher a expliqué que, contrairement au Kenya, au Rwanda, à la Tanzanie et à l’Ouganda où la prière du Rosaire est courante parmi les enfants, la familiarité des enfants malgaches avec cette prière était faible. Il a donc dû passer beaucoup plus de temps avec les enfants dans chaque école ou paroisse qu’il visitait, créant les groupes de prière à partir de zéro avant de se rendre à la destination suivante.
« Souvent, lorsque je commençais à parler, je demandais aux enfants : “Combien parmi vous connaissent déjà le Rosaire ? Combien d’entre vous l’ont déjà prié, ne serait-ce qu’une fois ?” Et comme je m’y attendais, dans beaucoup de classes, un bon nombre d’enfants levaient la main. Mais cela n’a pas été le cas dans les écoles que j’ai visitées à Madagascar. Ici, je découvrais que presque personne n’avait prié le Rosaire », a confié Asher à ACI Afrique, comparant son expérience à Madagascar avec celle vécue dans les autres pays africains visités.
« J’ai passé beaucoup plus de temps à chaque endroit à Madagascar que je ne l’ai fait au Kenya ou en Tanzanie », a-t-il dit dans l’entretien du 27 novembre accordé à ACI Afrique, avant d’expliquer : « Je visitais une école pour parler du Rosaire lui-même. Je présentais brièvement l’histoire du Rosaire, pourquoi il est important pour la vie spirituelle et pourquoi il est essentiel que les enfants le prient régulièrement. Puis je m’agenouillais avec eux pour prier, classe après classe. »
« Je passe parfois plusieurs jours dans la même école, revenant et rejoignant des classes différentes chaque jour pour faire cela », a-t-il ajouté.
À Madagascar, Asher a rencontré des enfants qui, selon lui, « ne sont pas aussi habitués à l’idée de prier régulièrement le Rosaire en groupe » que ceux qu’il avait rencontrés dans les autres pays africains.
Asher a raconté son expérience au Kenya, où le mouvement Children’s Rosary, fondé par sa mère, la Dre Blythe Marie Kaufman, il y a 15 ans, se développe depuis maintenant 10 ans.
Au Kenya, il s’est rendu dans les diocèses de Ngong’, Nairobi et Mombasa pour visiter des groupes existants. Il a également visité Malindi et y a créé de nouveaux groupes.
À propos de ce pays d’Afrique de l’Est qu’il a visité pour la première fois à l’âge de 12 ans, il a déclaré : « Le Kenya est un pays où nous avons des groupes depuis longtemps, depuis environ 10 ans. Ainsi, lorsque j’ai visité le Kenya, je n’essayais pas seulement de créer de nouveaux groupes, mais aussi de visiter ceux qui existaient déjà. »
Au Kenya, de jeunes lecteurs ayant entendu parler de son travail l’ont invité à intervenir dans des rencontres en ligne.
Son séjour à Kajiado, dans le diocèse de Ngong’, l’a replongé dans ses souvenirs. « À Kajiado, je suis allé dans la station secondaire de St. Raphael que j’avais visitée en 2019 avec ma famille lorsque nous étions venus au Kenya. J’ai pu revoir beaucoup des mêmes personnes rencontrées lorsque j’avais douze ans, et elles se souvenaient de moi également. C’était une expérience très spéciale », a-t-il dit.
Avant d’entreprendre sa tournée africaine, Asher avait travaillé comme bénévole au sanctuaire de La Salette en France. Des membres de la congrégation des Missionnaires de Notre-Dame de La Salette (MS) en France l’ont présenté à leur communauté d’Antsirabe, située à environ cinq heures au sud de la capitale Antananarivo. C’est là qu’il a séjourné durant son passage à Madagascar.
À Antsirabe, Asher a visité plusieurs paroisses et écoles, dont l’école Notre-Dame de La Salette et l’école Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus. Il a également rendu visite à des enfants pris en charge par les Sœurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur et y a lancé un groupe du Rosaire.
Même avec leur faible familiarité avec le Rosaire, l’enthousiasme des enfants après avoir appris la prière et l’avoir récitée en groupe était immédiatement perceptible.
Parlant de la réaction des enfants malgaches qu’il a rencontrés, Asher a déclaré : « J’ai été très impressionné par la manière dont les enfants, même s’ils n’étaient pas familiers avec la structure du Rosaire, ont su diriger les prières. Ils étaient très dévots. Les yeux fermés, les mains jointes, ils ont tous prié le Rosaire, même les enfants de maternelle. »
Après la prière, Asher demandait aux enfants ce que cette expérience signifiait pour eux, et leurs réponses étaient toujours étonnantes.
« Un garçon m’a dit qu’il aimait prier le Rosaire parce que cela l’aidait à se préparer à la vie éternelle. Et une autre personne a dit que la prière honore Marie, ce qui lui plaisait », a-t-il raconté.
Sur les raisons du manque de familiarité avec le Rosaire chez les enfants malgaches, Asher a évoqué certaines idées reçues et le manque général de groupes organisés pour les enfants dans le pays.
« En ce qui concerne les spécificités de Madagascar, je ne peux pas dire avec certitude que je les comprends totalement. Mais d’après ce qu’on m’a expliqué, il existe une perception, qui n’est d’ailleurs pas unique à Madagascar, selon laquelle le Rosaire serait surtout une pratique réservée aux personnes âgées, une forme de dévotion populaire parmi les plus âgés, et que ce n’est pas quelque chose qui intéresserait les enfants », a-t-il expliqué.
« Je dirais aussi qu’il n’y a pas ici beaucoup d’apôtres ou d’initiatives dédiées à l’organisation d’activités ecclésiales pour les enfants », a-t-il ajouté.
Asher a confié à ACI Afrique que, dans ses visites à travers les pays africains et ailleurs pour développer le mouvement Children’s Rosary, il a l’intention de rester toujours en contact avec les groupes qu’il contribue à fonder.
Le jeune homme de 18 ans est arrivé à Madagascar alors que le pays sortait tout juste d’une grande crise politique qui avait vu le président être destitué et déchu de sa nationalité à la suite de plusieurs semaines de manifestations massives.
(L'histoire continue ci-dessous)
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Asher a indiqué à ACI Afrique que tout ce qu’il avait constaté dans la capitale était le calme.
« Je n’ai vraiment aucune histoire de troubles politiques, car à mon arrivée, tout s’était calmé, du moins de ce que j’ai pu percevoir », a-t-il déclaré à propos de la situation politique du pays, avant d’ajouter : « Je ne suis pas un expert de la situation ici, mais… lorsque je suis arrivé dans la capitale, où beaucoup de manifestations avaient eu lieu, il n’y avait aucun signe de troubles, rien qui ait perturbé ma visite. »
L’adolescent américain a également évoqué la suite de son voyage en Afrique après son séjour de trois semaines à Madagascar.
Depuis cette île située au large de la côte sud-est de l’Afrique, Asher préparait son départ pour l’Afrique du Sud, où il prévoyait « un programme chargé » à partir du 27 novembre.
« Je vais un peu partout dans le pays, en commençant par Johannesburg », a-t-il dit, ajoutant : « Cela durera un peu plus de deux semaines. »
Après l’Afrique du Sud, il prévoit de se rendre au Cameroun où il restera jusqu’au début du mois de janvier.
Le voyage d’Asher dans sept pays africains s’inscrit dans son discernement alors qu’il se prépare à entrer au Grand Séminaire en septembre 2026, pour l’archidiocèse de Hartford.
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